La divine comédie
de Seymour Morrison.

Seymour Morrison vit à Los Angeles et trimballe sa carcasse entre Sunset Boulevard, Mullholland Drive, Hollywood boulevard, Echo Park, Venice beach, et Beverly Boulevard....
On est entre fin 2019 et début 2020, le Covid est en approche, et du haut de sa carrière réussie, sa vie privée un peu moins, Seymour se confie à Dante Gabrieli sur sa vie, et son œuvre (ses films, Oscars, Palme d'Or, Golden Globes).
Dante Gabrieli est ghost writer, il doit écrire la biographie du «cinéaste de légende», et s'en prend plein la gueule au passage («arrête de me sonder le cul !», «T'es ghost writer, t'es plus critique. T'es toujours critique ! Donc t'es resté casse-couilles») ... Joey Starr sors de ce corps !
Seymour cherche-t-il, en se confiant à Dante, le salut ? Une façon de se pardonner la mort d'Eva, sa muse, scénariste et compagne pendant des années ?
Dante accompagne, n'intervient pas, il est présent-absent, un vrai fantôme en somme, qui retranscrit et disparait.
Pourquoi Furia ? On l'apprendra à la toute fin du dialogue à sens unique, l'interlocuteur a changé, le ghost writer est toujours le même.

Ce roman à l'écriture fragmentée, aux pages aérées, dans le style identifié de l'auteur, colle parfaitement avec la personnalité de ce type qui se raconte, sans retenu ni concession, ne faisant pas de cadeaux, ni à son interlocuteur qu'il malmène, ni à l'industrie du cinéma, ni à lui-même ! On lit Furia comme on plonge dans un scénario.